mardi 14 février 2012

fishy valentine day


Baerends, G. P. and Baerends Van Roon, J. M. (1950) An introduction to the study of the ethology of the cichlid fishes. Behaviour 1:1-243.

jeudi 9 décembre 2010

acouphène olfactif

publicité : Wills's cigarette card n°28 (1938)

Cacosmie : perception de mauvaises odeurs imaginaires (du grec kakos « mauvais », et osmê « odeur »). Ce trouble neurologique est un peu l’analogue olfactif des acouphènes. Dans mon petit dictionnaire des mots rares, c'est un mot qui m’enchante particulièrement. Petite recherche bibliographique : Lire la suite...

mardi 6 avril 2010

druksisme

autoportrait cartographique

Pour le boulot, je suis en train de jouer avec les méthodes de traçage de lignes de niveaux (ou isoplèthes). Il existe pour cela des algorithmes très pratiques en R. Comme par ailleurs, je viens de comprendre que ce langage permet aussi l’importation d’une image quelconque et sa conversion en une matrice, il devient assez facile de réaliser un autoportrait sous forme d’une carte topographique rudimentaire. Je suis parti d’une photo carrée sur fond blanc. L’image ci-dessus a presque entièrement été dessinée en R (code ici). A la base de ce petit exercice de programmation, les célèbres autoportraits cartographiques de Michael Druks. Lire la suite...

dimanche 7 mars 2010

polavache

Polaroid 600

vendredi 16 octobre 2009

dady's a geek

tetine
tétine Robert, 1910

L'odeur de bébé est une drogue dure et je replonge dedans comme un junky. Notre famille vient de s'agrandir avec la naissance de Samuel. "La mère et l'enfant se portent bien", comme on disait dans les télégrammes du siècle dernier. Tout cela ne va pas améliorer la productivité foudroyante du blog mais lui n'a pas besoin de téter toutes les trois heures... A ce jour le message de félicitation le plus drôle que j'ai reçu m'a été envoyé par Ismael, un de mes étudiants visiblement traumatisé par mes cours de C++. Geek à souhait :

 #include <iostream.h>
 using namespace std;
 int main(){
    int papa = 1;
    papa++;
    cout << "felicitations!" << endl;
    return 0;
 }  

dimanche 2 août 2009

le (délire) secret des templiers

sainte-trinite
Triangle équilatéral de 422 km de côté entre les villes de Saintes, Sainte-Foy-les-Lyon et Saint-Ouen-l'Aumone. Projection gnomonique : les lignes droites correspondent réellement aux parcours les plus courts (trajet orthodrome)

Qu’est-ce qui unit les villes de Saintes (17), Sainte-Foy-les-Lyon (69) et Saint-Ouen-l'Aumone (95) ? Ces trois villes au nom consacré forment un triangle équilatéral quasiment parfait, un triangle mystique inscrit au cœur du royaume de France et formé par trois villes médiévales. Et que trouve-t-on en son centre (46°50'37"N - 2.09°05'44"W, un site en pleine forêt, dans le Berry, entre Châteauroux et Bourges) ? Le trésor des templiers, le saint Graal, le secret des Roses-Croix !? A vrai dire je m’en moque un peu mais je ne serais pas surpris qu’un chasseur de templiers (ou un quelconque illuminé friand d’occultisme, astrologie, numérologie ou toute autre coïncidence vide de sens) ait déjà fait ce rapprochement… Je suis tombé dessus par hasard alors que je cherchais systématiquement le nombre de triangles équilatéraux que l’on peut dessiner en reliant les plus grandes villes de France ou d’Europe. Avant de m’attaquer aux carrés. Lire la suite...

vendredi 8 mai 2009

jouet d'enfant n'ayant jamais volé

peb et fox
illustration de Peb et Fox (ils sont beaux !) - visitez leur site !

Ah, le charme désuet des vieux dictionnaires truffés de mots rares, témoins des préoccupations et des progrès de leur époque et que plus personne n’utilise aujourd’hui. Au contraire, nous reconnaissons à peine certaines définitions qui devraient pourtant nous être familières. Il se trouve chez ma grand-mère un vieux dictionnaire, véritable trésor familial pas tant pour sa valeur marchande que pour les pépites qui s’y cachent et qui font la joie des enfants. A l’entrée « hélicoptère », on apprend qu’il s’agit d’un appareil d’aviation n’ayant jamais existé que comme jouet d’enfant. Une opinion partagée par Ferdinand Foch, Maréchal de France, professeur de stratégie à l'École de Guerre et incidemment responsable de la bataille de la Somme, une des plus terribles boucheries de la première guerre mondiale. Il affirmait en 1911 avec toute la clairvoyance du génie militaire : « Les aéroplanes sont des jouets scientifiques intéressants, mais ne présentent pas de valeur militaire.» Ironiquement, Foch a aussi donné son nom à un porte-avion de la marine française… Lire la suite...

dimanche 1 février 2009

dépoli

Photos prises à travers le viseur de mon vieil Hasselblad, directement sur le dépoli, d'où le fort vignetage et les repères centraux.

lundi 5 janvier 2009

à l'autre bout du monde

antipode
Projection orthographique centrée sur l’antipode de Paris. En vert, la vue normale du globe terrestre. En surimpression grisée, l'image des antipodes correspondant qui apparait alors inversée.

« Et ramenant enfin les pans d'une plus vaste bure, nous assemblons, de haut, tout ce grand fait terrestre. Derrière nous, par là-bas, au versant de l'année, toute la terre, à plis droits, et de partout tirée, comme l'ample cape de berger jusqu'au menton nouée... » (Saint-John Perse, Chronique, II, p. 338-339, 1960)

47°08'05,58"S, 174°24'48,05"O : un point perdu du Pacifique Sud à 1200 km à l'est de la Nouvelle-Zélande. C'est très précisément le point de la terre le plus éloigné de l'endroit où je me trouve à l'heure où je tape ce texte. L'antipode est facile à trouver quand on manipule un globe terrestre. Pourtant dans les dessins animés de mon enfance, quand le héros entreprenait de creuser un tunnel passant par le centre de la terre, il ressortait invariablement en Chine (voir par exemple ce gag de Bip-Bip et le coyotte), que le dessin animé soit une production européenne ou américaine d'ailleurs. Le bien nommé Extrême-Orient nourrit encore les fantasmes d'exotisme. Je me suis amusé à programmer cette représentation de l'antipode de l'Europe, une image inversée de notre continent en surimpression de la vue habituelle. L'occasion pour moi de réviser un peu les projections cartographiques. Pour anticiper les critiques d'eurocentrisme, j'ai aussi préparé quelques autres antipodes marquants. Lire la suite...

vendredi 31 octobre 2008

typocoffee (san-serif)

too much coffee
zoom ici

Chacune des lettres ci-dessus est une superposition de 25 courbes plus ou moins bruitées, un peu comme si on ré-écrivait sur un tracé existant mais en faisant des erreurs. L'illustration dérive d'un algorithme que j'ai programmé pour un cours sur les simulations de Monte-Carlo. Je cherchais à modifier aléatoirement le tracé d'une courbe quelconque. Assez vite j'ai eu envie de dessiner des lettres. Lorsque que vous écrivez à la main, vos lettres se ressemblent (c'est "votre écriture") mais sont toutes légèrement différentes : la boucle d'un "e" est plus ou moins ouverte ou fermée par exemple… C'est pourquoi les polices imitant une écriture manuscrite sont toutes si décevantes. Au contraire, ma police est, elle, fortement aléatoire. Impossible d'avoir exactement deux fois le même tracé. Pour ceux que ça intéresserait, vous pouvez jeter un œil sur le code en R qui m'a servi pour cette illustration.

samedi 13 septembre 2008

quinte flush


kiloday

Enfant, j'avais reçu en cadeau une montre à cristaux liquides (nous disions pompeusement "montre à quartz") qui faisait mon bonheur. La lecture des heures me paraissait alors infiniment plus facile que sur les montres à aiguilles. Mais ce qui me plaisait par dessus tout, c'était de pouvoir lire pendant une seconde un compte rond, 10:10:10 par exemple. Aujourd'hui, je retrouve un peu de cette joie naïve. J'ai très exactement 12345 jours, la suite parfaite ! Un joyeux quinte-flushversaire, en somme ! (calculé avec le plus tout jeune kiloday, de loin la page la plus visitée de ce site : près d'une centaine de milliers d'utilisateurs à ce jour, un succès inattendu au regard de la futilité du programme.)

mercredi 27 août 2008

PowerPoint 1907

dimanche 13 juillet 2008

le cru et le cuit

stère

Polaroid 665

dimanche 22 juin 2008

tir photographique

photorevolver
source : Louis Figuier (1891) Les merveilles de la Science, ou descriptions populaires des inventions modernes, supplément n°2, p.76-80, édition Jouvet et Cie, Paris.

Les mains en l'air et souriez : vous êtes photographiés. Bien sûr, on n'attend pas de vous une pose naturelle et détendue : l'objet est inquiétant et vous n'apprécieriez sans doute pas que l'on braque ce genre d'appareil photo vers vous. Pourtant le vocabulaire photographique est déjà incroyablement guerrier : on arme le déclencheur de son appareil, on vise avant de shooter à bout portant. On mitraille en mode rafale. Sur les appareils argentiques, on recharge avec du film en cartouche. Les attitudes même ont beaucoup à voir avec la chasse ou l'univers militaire. Les paparazzis sont en planque ou en embuscade comme des snipers. Même la photo animalière, si paisible en apparence, n'est pas en reste avec ses safaris photo. Un ami passionné de photo ornithologique me vantait récemment l'achat de son nouveau filet de camouflage pour des affûts de plusieurs heures. S'approcher au plus près de son sujet (de sa proie ?). Logiquement, le matériel photographique finit par ressembler à une arme à l'image de cet étonnant photo-revolver vieux de plus d'un siècle. Alors que je parcourais ma photothèque pour la préparation du billet précédent sur les six-coups, j'ai remis la main sur une petite collection d'images d'armes photographiques, toutes plus improbables les unes que les autres. Visite guidée : Lire la suite...

dimanche 10 février 2008

dégaine ton six-coups (moins un)

peb et fox
illustration de Peb et Fox (ils sont beaux !) - visitez leur site !

Tous les amateurs de western le savent bien : le colt, l'arme des cow-boys par excellence, permet de tirer six balles, pas une de plus. Beaucoup de films utilisent ce ressort scénaristique. On pense aussi à ce gag dans une des toutes premières aventures de Lucky Luke, à l'époque où il tirait encore pour tuer : Phil Defer-Jack Palance ne s'attendait pas au "seul sept-coups de l'ouest" (merci à Peb pour me l'avoir rappelé). Certains fétichistes traquent même les erreurs dans les films où les cow-boys sont capables de tirer plus de six balles sans recharger… Pourtant cette légende du six-coups chargé avec six balles est largement improbable. Les cow-boys ne plaçaient sans doute jamais plus de cinq balles dans leur barillet. Six, c'était beaucoup, beaucoup, trop dangereux. Lire la suite...